Visite guidée de l'exposition "Josette Bournet - Recherches picturales : les ann

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Nuit européenne des musées 2024 A partir de son entrée aux Ateliers d’art sacré en 1928, Josette Bournet peint à un rythme intense, mais elle s’interrompt en 1939, avec la naissance de son fils et la guerre. L’artiste ne reprend pleinement ses pinceaux qu’en 1945, à son retour à Paris. Quand une peintre expérimentée sort du silence, elle retrouve naturellement sa « touche », mais elle vit aussi un nouveau départ, qui l’amène à expérimenter de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux. Ce sont ces expérimentations que l’exposition "Recherches picturales – Les années 1945-1950" donne à voir à travers une centaine d’oeuvres de Josette Bournet – peintures et céramiques. Les motifs sont ceux de toujours : des portraits de ses proches et amis (Andrée et Elie Justman, Ruta Sadoul, Mela Muter, Rossane Lurçat, André Salmon…), des paysages (Châteldon, Nice, Le Tréport), des natures mortes. S’y ajoutent des silhouettes sans identité, parfois sans visage, des représentations de Léda et le cygne, des illustrations des Fleurs du mal. Les matières utilisées par l’artiste sont variées : huile, colle, gouache, encre de Chine, oeuf. Côté supports, le fibrociment et l’isorel s’ajoutent au bois, carton ou papier habituels. Josette Bournet façonne aussi à cette époque ses premières céramiques. Les expériences techniques et artistiques vont de paire. La colle, substance très liquide, permet à l’artiste de travailler avec des aplats de couleurs. La teinte du fibrociment offre un gris que l’artiste se plait à utiliser en réserve. Le geste de la peinture à la colle sur fibrociment se rapproche de celui de l’encre de Chine sur papier. Inversement, le grain de l’isorel freine le pinceau, brise l’unité des aplats et produit son effet propre. Colle et huile peuvent être combinées dans une même oeuvre : le motif à l’huile (un visage, une coupe de fruits) rejaillit alors sur un fond plus lisse et uniforme… Graphiquement, Josette Bournet expérimente une géométrie anguleuse, puis privilégie les courbes. Elle cherche le déséquilibre, précurseur du mouvement, ou fait voir dans la trace de son geste le mouvement qui l’a créée. Tantôt des diagonales traversent ses tableaux, tantôt des courbes serpentent autour du motif central. Le travail de composition est toujours remarquable.

Tarifs : Entrée libre