Miniature Painting and its Recipes in the Early Modern Period (1500- 1800): the

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- En histoire de l’art, la pratique de la miniature pose des problèmes de définition. Cela s’explique en partie par son hybridité matérielle, à la fois en termes de supports, de couche picturale (pigments, liants), de taille et de types d’objets. La miniature est en effet susceptible de désigner une grande variété de techniques allant de la peinture sur vélin ou ivoire à l’émail en passant par l’enluminure. En occident comme en orient, l’époque moderne constitue un moment clé dans les expérimentations techniques menées parallèlement au développement des pratiques professionnelles et amateures. Dans les deux zones, la peinture en miniature était pratiquée par des professionnels, mais aussi par des personnages de très haut rang comme le Chah Tamasp Ier ou la reine d’Espagne Marie Louise d’Orléans. Le fait que les couleurs utilisées ne tachent pas et soient inodores par rapport à la peinture à l’huile, mais aussi la possibilité de pouvoir copier facilement les compositions a pu favoriser cette appropriation par les cours. L’apparition simultanée dans les deux zones de plusieurs traités pratiques – le Qanun us-Suvar de Sadiqi Bek (ca. 1570-1600) ou le Treatise Concerning the Arte of Limning de Nicholas Hilliard (ca. 1600) – est lié à ce phénomène. Ceux-ci proposaient des recettes pour mélanger les couleurs ou des conseils sur les manières de représenter certains motifs ou de préparer différents types de support. Ces textes constituent un renouvellement majeur des modes de transmission de la pratique de la miniature. S’ils ne pouvaient se substituer complètement à l’enseignement d’un maître, certains ouvrages permettaient d’en apprendre seul les rudiments. Cela était particulièrement convenable pour les femmes, de plus en plus nombreuses en Europe à s’adonner à la miniature à partir de la deuxième moitié du XVIIe siècle. Mais dans les milieux professionnels, l’apprentissage technique se faisait dans le contexte de l’atelier et les secrets de fabrication pouvaient être gardés. En étudiant pour la première fois de manière comparative entre l’Orient et l’Occident les différentes recettes techniques de la miniature et leurs modalités de transmission, cette session visera à mettre en perspective son hybridité matérielle et à donner un éclairage nouveau sur les conditions de production des œuvres. Interventions : Paul HEPWORTH - The study of Persian recipes of artists' pigments Christine KIMBRIEL, Flavia FIORILLO, Cecilia RÖNNERSTAM - In search of Quicksilver White on the Early Modern Colour Palette: evidence from technical analysis and historical sources Aurélia STRERI, Axelle DELEAU - Conserver – restaurer les manuscrits peints Indo - Persans: Rapport entre matérialité et conservation à travers la collection des Arts du Livre au département des Arts de l’Islam du musée du Louvre.

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Lieu de l'événement :

Salon Roseraie 2
Centre de Congrès de

69006 Lyon

Dates et horaires :

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