Lecture concert par la Compagnie Grand Angle, à l'occasion du 80e anniversaire d

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Nuit européenne des musées 2024 Autour du projet “Hommage à Jean Zay” : lecture concert par la Compagnie Grand Angle, qui associe l'ombre de ses impressions carcérales à la lumière de ses discours, marqués par son éloquence. Jean Zay, homme politique et minitre de l'éducation de 1936 à 1939, se porte volontaire pour le front en septembre 1939, puis entre dans la résistance. Consigné à bord du Massilia, parvenu à Casablanca, Jean Zay est arrêté le 15 août 1940 pour désertion devant l’ennemi. Renvoyé en métropole, il est interné le 20 août 1940 à la prison militaire de Clermont-Ferrand. Pendant des mois, Jean Zay devient la cible notoire de la campagne de presse antisémite orchestrée par Philippe Henriot, ministre de l’Information du gouvernement de Vichy qui réclame la condamnation à mort du « juif Jean Zay » comme juif, protestant, franc-maçon, anti-munichois, anti-hitlérien et ministre du Front populaire. Cette lecture-concert permettra de découvrir : - le travail d'écriture qui façonne dans son texte majeur : Souvenirs et solitude, une forme d’accomplissement. Jean Zay comme Auguste Blanqui est un évadé de l’intérieur qui cultive un maigre bout de jardin et qui, à force de travail et de discipline, trouve en lui-même l’abri inexpugnable, la retraite sûre d’où il sera impossible de le déloger. «Ecrire était une manière de survivre » rappelle sa fille Hélène. Beaucoup de ses écrits consacrés notamment à ses impressions carcérales ont d’ailleurs été dissimulés dans son berceau durant les visites à la prison de Riom où il fut incarcéré avant son exécution par la Milice française le 20 juin 1944. - l’extrême violence des écrits publiés à l’encontre de Jean Zay. Au sommet de l’abjection, on trouvera Céline, qui stigmatisait le « négrite juif Jean Zay.L’occasion de découvrir aussi une brochure sinistre de 500 documents intitulée : « Je vous hais »,paru en 1944 et enfin la publication illégale des notes prises par Jean Zay en conseil des ministres, de septembre 1938 à septembre 1939, transcrites en feuilleton dans Je suis partout, du 28 février au 18 avril 1941, par Lucien Rebatet, qui lui permet de donner libre cours à sa fureur antisémite. Puis c'est au tour de Philippe Henriot de s'en emparer dans un article de Gringoire, le 3 avril 1941, avant de les publier, en 1942, dans un ouvrage, Les carnets secrets de Jean Zay. - Le témoignage capital de deux personnalités liées à Jean Zay par le travail et l’amitié : Léon Blum et Pierre Mendès France. Léon Blum s’exprima le 27 juin 1947, lors d’un hommage solennel rendu à Jean Zay dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, en présence du Président de la République et du gouvernement. Pierre Mendès France envoya un message, à l’occasion d’un colloque, organisé le 28 mars 1982, à Orléans sur Jean Zay et la politique scolaire du Front populaire.

Tarifs : À partir de 13 ans