L'art et l'invisible 1/3

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- Les limites de notre vision ont continué à se dissoudre par un développement technologique indéfectible ; nous nous sommes efforcés de rendre visible ce qui ne l'était pas auparavant et de révéler ses merveilles cachées pendant des siècles. Si l'idée de la primauté de la vision peut encore se tapir dans nos habitudes visuelles, les artistes ont mis en garde contre sa stérilité pendant des décennies, comme l'a montré l'exposition de 2012 à la Hayward Gallery de Londres. Pour nous, l'invisible n'est pas nécessairement absent ou vide. Au contraire, l'invisible est plein d'une richesse obtenue en dehors de la vision, qu'elle soit perceptive ou imaginative, dont l'épuisement a rendu possible un éventail d'engagements multisensoriels et critiques avec le monde qui nous entoure. Yves Klein (1928-1962) a libéré l'essence même de la peinture – ou ce qu'il appelait la sensibilité picturale – des limites des aspects formels du médium, permettant aux visiteurs de son exposition de 1958 à la Galerie Iris Clert à Paris d'embrasser son énergie immatérielle directement et avec immédiateté. Sur un mode plus sinistre, Air (2003) de la Mexicaine Teresa Margolles nous plonge dans un air humidifié par l'eau utilisée pour nettoyer les corps assassinés avant autopsie. Pour l'artiste, aucune image graphique ne peut être plus puissante que les traces particulaires des morts pour parler de la violence à laquelle les victimes ont été confrontées. L'invisible renforce également nos sens de manière significative. Chris Burden (1946-2015) l’a testé en se rendant invisible aux yeux des spectateurs lors de sa performance de longue durée White Light/White Heat (8 février-1er mars 1975) à la Ronald Feldman Gallery de New York. N'ayant rien d'intéressant à regarder, les spectateurs étaient contraints de « faire l'expérience de l'art par d'autres moyens que simplement regarder, et relier conceptuellement la visibilité à l'invisibilité » (Stiles 2007). Interventions : Emily MADRIGAL - Don't burst these bubbles: the invisible materiality of pâte de verre Léa DREYER - Energetic (im)materialities of the elemental field: transductive practices in Lars Fredrikson's sound art Clara MULLER - Les Effluves du vide. Invisibles représentations dans le white cube

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Lieu de l'événement :

Salon Pasteur
Centre de Congrès de

69006 Lyon

Dates et horaires :

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