Desiderata of the object: emergent meaning and conservation after the material t

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- Le discours moderne sur le cinéma confronte des crises conceptuelles de "matérialité" et de "médium" dans l'ère post-cinématographique. Les films, projetés et stockés, présentent des qualités matérielles divergentes, voire inconciliables. Avec le passage de la pellicule aux médias numériques, l'"immatérialité" du cinéma, qui fait référence aux dimensions sacrées ou spirituelles dans la tradition occidentale, devient de plus en plus prononcée. Ainsi, le terme "film", dérivé de "pellis", un mot latin qui désigne une "peau fine", peut être considéré comme un "oxymore". Par conséquent, la question "Qu'est-ce que le film?" semble se transformer en une spéculation ambiguë entre l'ontologie et l'épistémologie. L'image se révèle lorsque la lumière traverse le film, soulevant le débat sur la "mort du film" due à la numérisation et la perte de sa matérialité. Mais il y a plus d'un siècle, les artistes d'avant-garde ont commencé à utiliser le film pour refléter l'importance de l'image en mouvement. Les années 1920, marquées par un optimisme fervent pour le potentiel du cinéma, envisageaient ce dernier comme distinct des objets « tangibles », l'image en mouvement étant perçue comme un médium émergent au potentiel énorme. Le cinéma ne succomberait pas à la dématérialisation commerciale, c'était l'espoir. Des artistes d'avant-garde ont alors accentué son immatérialité, préfigurant un futur utopique pour le film. Les années 1960 ont vu des cinéastes et vidéastes adopter des idées radicales, cultivant des genres tels que le « film structurel » pour critiquer l'esthétique capitaliste. Les « matières matérielles », comme l'architecture, se sont intégrées dans le cinéma d'avant-garde, mettant en avant sa matérialité. Un virage théorique de la dématérialisation à la rematérialisation a permis une critique plus directe de la collusion entre le capitalisme et le cinéma. Ce changement explore l'interaction entre le cinéma et les mécanismes de production patriarcaux, le cinéma étant une industrie majeure de la société de consommation. Dans ce contexte, le thème de cette session est 'Le cinéma, la vidéo et la dé- ou re- matérialisation de l'image en mouvement'. Cette session s'efforce d'interroger la manière dont la relation entre l'image en mouvement – incarnée principalement par le film et la vidéo – et la matérialité, peut être re-conceptualisée, re-imaginée, re-structurée et re-fracturée. De plus, elle vise à élucider les implications transformatrices de la dé/re-matérialisation de l'image en mouvement dans les domaines de l'art, de la culture et de la société.

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Lieu de l'événement :

Salon Pasteur
Centre de Congrès de

69006 Lyon

Dates et horaires :

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